Le Burundi et la RDC partagent une histoire longue et complexe marquée par la migration, le déplacement et le retour. Ce contexte a contraint des centaines de milliers de Burundais et de Congolais à chercher refuge. Beaucoup d’entre eux vivent actuellement dans des camps de réfugiés comme Nyarugusu en Tanzanie et Musenyi au Burundi, et dépendent de l’aide humanitaire pour survivre.

Bien que la situation au Burundi se soit améliorée ces dernières années, des défis persistent. L’insuffisance des infrastructures, la création limitée d’emplois et la fragilité du système éducatif rendent la réintégration difficile pour les rapatriés. Les jeunes, en particulier, sont confrontés à des obstacles pour terminer leurs études ou trouver un emploi correspondant à leurs aspirations et à leur potentiel.

Le Service Jésuite des Réfugiés (JRS) a été à l’avant-garde de la réponse à ces défis. Au Burundi et en Tanzanie, le JRS fournit non seulement une aide d’urgence mais également des programmes à long terme dans les domaines de l’éducation, des moyens de subsistance, du soutien psychosocial et du plaidoyer. JRS croit qu’il faut accompagner, servir et défendre les droits des réfugiés et des personnes déplacées, et leur donner les moyens de retrouver dignité et sens à leur vie.

JRS, en partenariat avec le HCR et le gouvernement allemand par le biais de l’Initiative universitaire allemande Albert Einstein pour les réfugiés (DAFI), transforme des vies. De nombreux réfugiés et rapatriés bénéficient de bourses d’études supérieures et d’opportunités de développement professionnel pour les jeunes réfugiés, reconnaissant l’éducation comme un moteur de résilience et de réintégration durable.

Mariam Princesse, une réfugiée congolaise et étudiante DAFI qui a récemment terminé six mois de formation supérieure de perfectionnement au Centre de Recherche et de Développement Professionnel (CEREPE).

Actuellement stagiaire chez JRS Burundi-Tanzanie, Mariam rayonne d’espoir :

« J’ai toujours voulu apprendre la planification. Cette formation m’a donné confiance et m’a permis d’acquérir des compétences pratiques. Je vois maintenant la voie à suivre.»

Son parcours, du déplacement à l’autonomisation, illustre l’impact de l’investissement dans l’éducation des réfugiés. Mariam n’est qu’une des nombreuses jeunes personnes qui réécrivent leur avenir.

Prosper Nijimbere , le coordinateur financier du JRS Burundi-Tanzanie. Il a rejoint le même programme de formation supérieur tout en travaillant à temps plein.

«La formation a transformé ma façon de gérer mon travail. Elle a amélioré mon efficacité et enrichi ma réflexion. Je suis désormais mentor pour d’autres membres de l’équipe.»

Les réfugiés bien formés comme Mariam et des staff de JRS comme Prosper ne se contentent pas de reconstruire leur vie, ils contribuent également au développement plus large du Burundi. Dans des régions autrefois marquées par les conflits, ces jeunes représentent une nouvelle génération de leadership, de résilience et de consolidation de la paix.

«Donner aux réfugiés une éducation de qualité et leur permettre d’acquérir des compétences essentielles est un investissement stratégique dans le capital humain et une paix durable. Nos équipes au Burundi et en Tanzanie constatent directement l’impact durable et digne de ces efforts. »

Dans un monde confronté à des déplacements croissants, le contexte Burundi-Tanzanie nous rappelle avec force que l’éducation n’est pas un luxe, mais une bouée de sauvetage . Avec un soutien continu, les jeunes réfugiés peuvent devenir des acteurs du changement dans leurs communautés.

Le JRS restera à leurs côtés, les accompagnant , les servant et les défendant, jusqu’à ce que chaque personne déplacée ait la chance non seulement de revenir, mais aussi de s’épanouir.